L’économie tunisienne ne manque pas d’atouts sectoriels mais reste prisonnière de sa bureaucratie.
Amine BEN GAMRA (*)
En Tunisie, les gouvernements se suivent, font les mêmes promesses de relancer l’économie, mais les problèmes persistent et parfois même s’aggravent.
En Tunisie, les gouvernements se suivent, font les mêmes promesses de relancer l’économie, mais les problèmes persistent et parfois même s’aggravent.
A rappeler la loi sur la relance économique votée par l’Assemblée des représentants du peuple le 12 juillet 2021 qui a fait couler beaucoup d’encre. Enfin ladite loi a été renvoyée aux calendes grecques.
Voilà encore un plan ambitieux pour relancer l’économie en 2025 avec un titre accrocheur qui résonne comme un cri dans un puits : un taux de croissance de 3,2 % pour 2025.
Le pays donne la désagréable impression de faire du surplace, qu’atteste une récession économique qui dure depuis 2011. Qu’est-ce qui bloque la machine ?
Et si c’était simplement un problème de pratiques éculées dont la bureaucratie nationale ne parvient pas à se libérer faute de réformes radicales ?
Aujourd’hui, l’Etat est fortement centralisé et pèse lourdement sur l’ensemble de l’activité économique.
En effet, le ralentissement de l'activité économique observé en Tunisie pendant ces dernières années s'explique en partie par la mauvaise gestion au sein de l’administration, des entreprises et établissements publics tous secteurs confondus.
Notre cher pays devrait entreprendre des réformes structurelles pour une bonne gestion des finances publiques qui pèse très lourd sur la croissance, ce qui contribuerait à réduire le coût des emprunts et les besoins de financement de l'Etat.
Les Tunisiens veulent de plus en plus pouvoir compter sur des professionnels compétents à qui ils peuvent faire confiance. Mais comment faire lorsque notre cher pays se situait actuellement deuxième parmi les pays arabes, après la Syrie, qui a connu le plus de départs de ses cadres hautement qualifiés.
La Tunisie doit redoubler d’efforts pour soutenir sa croissance.
L’investissement est le levier pour bouger l’économie. Mais comment faire quand cela est passé d’une moyenne de 25 % du PIB entre 2000 et 2011 à moins de 10 % aujourd’hui suite au manque des financements extérieurs.
Notre cher pays doit s’engager davantage auprès de ses partenaires étrangers, dont beaucoup restent perplexes quant au niveau de soutien qu’il conserve.
On n’a pas le luxe de négliger le dialogue avec les principaux prêteurs et partenaires commerciaux de la Tunisie.
* Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie
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